Ernest Hemingway - Exercice de réécriture

Jeu de réécriture Ernest Hemingway

L’idée est simple, se prêter à un jeu de réécriture en prenant un extrait de livre et le réécrire avec mon style [Sébastien Brégeon], en gardant le sens d’origine, et regarder ce que cela donne.

C’est la partie où je m’amuse.
Là où vous pouvez jouer à votre tour, c’est en essayant de deviner quel est le livre et l’auteur que j’ai repris.

S’enchaînant, vous trouverez le texte réécrit, puis le texte d’origine, et enfin l’ouvrage et l’auteur dont il est question. Trouverez-vous de qui et quoi il s’agît avant d’arriver en bas de page ?

Texte réécrit

Le vieux aperçut un petit oiseau au loin, venant du nord, il se dirigeait sans hésitation sur la barque. Une fauvette peut-être. Son vol était bas, à deux mètres à peine au-dessus des flots. La pauvrette lui paraissait fatiguée.

Le passereau s’abattit à l’arrière de la barque, et s’ébroua. Il enfonça sa petite tête dans ses plumes en pagailles soufflées par une légère brise. Il resta un moment dans cette position, tourné vers lui, à l’observer. Ses forces récupérées, l’oiseau se mit à voleter au-dessus de la barque, s’approchant par saccades du vieux. Prenant confiance, il virevolta autour de sa tête et se posa sur la ligne, à un mètre de lui.

– Quel âge que t’as petit oiseau ? C’est-y ta première traversée ?

L’oiseau le regardait, pencha la tête d’un côté puis de l’autre, donnant un instant l’impression de pouvoir comprendre ce que lui disait le vieux. Les tiges frêles lui servant de pattes glissèrent sur le tube de la canne. L’oiseau tituba, écarta les ailes et agrippa de ses petites griffes le fil. Il retrouva sa stabilité.

– T’inquiète. C’est du solide. Trop, peut-être que je dirais. Tu devrais pas être fatigué comme ça après une nuit de rien du tout, sans un brin de vent. Alors, quoi ? Y a plus d’oiseaux ? Remarque, les hommes ça n’est plus ce que c’était non plus.

Texte d'origine

Un oiseau de petite taille, venant du nord, se dirigea vers la barque. C’était une sorte de fauvette qui volait très bas. Le vieux se rendit compte que la pauvrette était à bout de force.

L’oiseau s’abattit à l’arrière de la barque. Après quelque repos il se mit à voleter autour de la tête du vieux, puis se posa sur la ligne où il se sentait plus à l’aise.

– Quel âge que t’as ? demanda le vieil homme à l’oiseau. C’est-y ta première traversée ?

Pendant qu’il parlait, l’oiseau le regardait. Il était si las, le petit oiseau, qu’il ne prit même pas la peine de tâter son perchoir ; au moment où ses pattes minces s’agrippèrent au fil, il tituba.

– C’est du solide, lui dit le vieux. Trop solide même, que je dirais. Tu devrais pas être fatigué comme ça après une nuit de rien du tout, sans vent. Alors, quoi ? Y a plus d’oiseaux ?

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