Une nouvelle histoire
Je partais pour faire quelques petites retouches de-ci, de-là, mais j’ai été pris dans l’action et le texte a été complètement rénové. 38 heures plus tard naissait la seconde version de cette histoire.
En voici les coulisses…
Identification aux personnages
Dans la première version, j’avais voulu décrire les habitants étranges de la forêt. Ce qui a été fait, mais mon bras a été pris dans l’engrenage et la description l’a emportée sur le vécu des personnages, empêchant le lecteur de s’identifier. Ce qui entraîne une perte d’émotions.
Les rôles ont été réattribués, et certains personnages ont été abattus froidement et jetés en pâture à la forêt. Nous prenons maintenant le temps de découvrir le couple de la première version avant qu’il ne découvre lui-même la noirceur de la forêt.
Effets comiques
Les effets comiques dans une histoire d’horreur permettent d’abaisser la tension. Ce qui peut être une bonne chose, car le lecteur ne peut pas rester tendu en permanence, il s’habitue.
Ce qui fait peur au départ finit par rendre indifférent.
Les effets comiques sont donc une bonne chose, à condition de bien être utilisés. Quand, dans la première version de l’histoire, une main tapote la cuisse du personnage en plein dans la scène finale, non seulement cela ne fait pas rire, mais la peur retombe comme un soufflet.
Il vaut mieux aucun effet comique qu’un effet mal placé. Toutefois, je n’ai pas choisi la solution facile, et ai placé plus judicieusement mes effets.
Un début plus sombre
Je coinçais avec le début, qui était trop « lyrique » pour une nouvelle d’horreur. J’ai eu l’apparition que je cherchais à avoir depuis un moment. C’est simple, mais efficace.
« Un chien hurle à la mort. Son cri de détresse résonne, se propage comme une mise en garde.
Son propre écho glacial lui répond à demi étouffé par la pesante brume des collines. »
Ambiance générale assombrie
L’ambiance était déjà plus sombre que dans les autres nouvelles, pourtant l’effet « horreur » a été plus difficile à atteindre. Pourquoi ? Les situations de la vie de tous les jours nécessitent une mise en contexte moins forte, car elles ont plus de chance de se produire ; elles sont plus crédibles par nature pour le cerveau : coincé dans un ascenseur, noyade à la piscine, insolation amenant à la folie, séquestration…
A contrario, avec des créatures qui n’existent pas dans la forêt, il est plus difficile de tromper le cerveau. Il faut l’hypnotiser, jouer d’artifices, car il connaît l’improbabilité de la chose.
C’est une nouvelle bien plus prenante que vous pouvez découvrir en plongeant dans les entrailles de la forêt.
ou
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